vendredi 23 septembre 2011

L'éducation comme force économique

Je viens d'aller voir, par curiosité, le site du PLQ. Dans la section de leurs "Grands projets", il y a une partie sur l'éducation. Après une lecture attentive, je constate que j'avais raison sur un point : ce qui a de la valeur ne se compte qu'en argent (voir mon article dans le Rhapsodie volume 3 numéro 1), du moins pour certaines personnes.
Je trouve ça complètement hallucinant de voir comme titre de la section :"l'éducation, une force économique". Je crois qu'il y a peu de choses moins économiques que l'éducation. Les élèves/étudiantEs ne sont pas des clientEs de leurs établissements scolaires. Ce sont bel et bien de futurEs citoyenNEs qui sont forméEs en apprenant dans un premier temps à comprendre le monde qui nous entoure, à savoir communiquer et s'exprimer et, enfin, à développer un esprit critique. C'est certains que ces jeunes vont sortir des bancs d'école et se trouver un travail par la suite, se qui contribuera à faire rouler l'économie. Mais à mon avis, un titre comme "L'éducation, une force sociale" aurait eu beaucoup plus sa place étant donné ce que représente l'éducation dans notre société.
On retrouve aussi dans l'article, une phrase qui dit que la hausse des frais de scolarité à l'université améliorera la "valeur" du diplôme. Personnellement, je me demande s'il s'agit d'une bonification de la valeur humaine, citoyenne et idéologique du diplôme ou si le parti libéral veut simplement nous dire que, puisqu'il coûtera plus cher, sa valeur monétaire en sera augmentée...

De plus, cette section du site est merveilleusement contradictoire. Il y a tout un paragraphe qui explique en quoi l'éducation au Québec est supérieure à celle de tous nos voisins. Que c'est nous qui avons un taux de scolarité post-secondaire le plus élevé du pays, etc. Et ensuite, on vient nous dire qu'on a vraiment beaucoup de problèmes parce que les universités sont soi-disant "sous-financées" (voir un autre article pour plus de détails). Aux gens du PLQ : branchez-vous, on est les meilleurs ou on est des sous-merdes ?

Enfin, et le plus triste à lire, c'est la partie où il parle de la Révolution tranquille, de l'héritage de Jean Lesage, des réformes plus qu'égalitaire que le Québec a mis en place dans les années '60. Dans ce paragraphe, on ne cesse de dire que c'est le merveilleux PLQ qui a engendré tous ces changements sociaux. D'un côté, c'est vrai. De l'autre, le PLQ actuel n'a rien à voir avec le PLQ des années '60. Ce sont même des idéologies complètement différentes qui sont mises de l'avant. Si on observe tout ce qui s'est passé depuis que les libéraux de Jean Charest sont au pouvoir, on ne peut que constater qu'ils n'ont fait que brisé l'héritage de la Révolution tranquille petit à petit. Ce qui faisait du Québec une nation distincte, il est en train de l'anéantir. Et il se vante d'être "rattacher" au même parti politique qu'alors.... Il y en a qui doivent se retourner dans leur tombe.

bref, je vous suggère fortement de lire cette section.
http://www.plq.org/fre/grands-projets/l-education-une-force-economique-16.html


ps, c'est moi ou l'image d'enfants qui étudient est particulièrement aberrante à côté des mots "force économique" ???

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