vendredi 4 mai 2012

Centre Galopin

Bonjour,
dans la dernière édition qui paraitra sous peu, j'avais fait le compte-rendu d'une entrevue réalisée avec la responsable du Centre Galopin. J'ai la triste nouvelle de vous annoncer que depuis mars 2012, le centre a malheureusement suspendu ses activités  ( http://www.lapresse.ca/la-tribune/sherbrooke/201203/16/01-4506067-le-centre-dequitherapie-le-galopin-cesse-ses-activites.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_sherbrooke_378_section_POS1 )
Si jamais vous souhaitez vous impliquer dans le domaine de l'équitation thérapeutique, il y a toujours le centre ''Les Apprentis Cowboys'' qui est situé à Sherbrooke.
http://www.apprentis-cowboys.com/index.php

;) Miaou

mardi 27 septembre 2011

sur l'accessibilité aux études

Je voudrais souligner encore une fois l'absurdité de certains documents fournis par le gouvernement. Il ne s'agit pas cette fois d'un document provenant d'un parti politique, mais bien d'un comité formé par le gouvernement dans une perspective d'objectivité.
Je vous présente donc le document produit par le comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études, qui s'est penché sur les impacts de la hausse des frais de scolarité annoncée dernièrement par notre bon gouvernement (voir le site http://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/ccafe/50-1123.pdf).
Je vous épargne tous les détails du document, recelant une foule de statistique et de prévision, et je vous amène directement à une partie du document que je trouve drôle, à défaut d'être sympathique.
Ainsi, dans la section 2.1.1  Comment a-t-on déterminé le montant de 325 $ de hausses annuelles, on nous explique les raisons pour lesquelles on a choisi de prendre 1968 comme année de référence :


Finalement, le ministère des Finances a retenu cette référence à 1968 parce qu’elle est significative à plus d’un titre.  Cette année correspond à la création du réseau de l’Université du Québec et c’est aussi la première année où on a uniformisé les droits de scolarité entre les universités. C’est aussi par souci d’équité intergénérationnelle. Toutefois, pour parvenir au niveau des droits de scolarité de 1968, en dollars constants, à partir de 2012-2013, le Ministère a opté pour des hausses moins importantes que celles proposées par la CREPUQ – 325 $ par année au lieu de 500 $ –, échelonnées sur cinq ans au lieu de trois

Si on lit ceci, on remarque que les seules raisons qu'ils ont trouvées pour expliquer le retour à 1968 c'est que c'est l'année de "la création du réseau de l'Université du Québec ". Wow. Quelle explication logique.
Pour mieux comprendre l'enjeux ici, il faut savoir que les années '60 ont vu le Québec devenir une société plus égalitaire. En 1963, le rapport Parent, sur l'éducation au Québec, est sorti. En plus de toutes les recommandations sur les écoles primaires et secondaires (les polyvalentes ont été créées à la suite de ce rapport), il a été recommandé de créer le réseau collégial (nos cégeps) et de réformer l'université, qui n'était pas assez accessible. C'est ainsi que les mesures d'égalité sociale ont été mises en place pour l'université, notamment une plus grande diversité d'universités, une uniformisation et un gel des frais de scolarité au Québec. Dire qu'on veut revenir à ces chiffres, c'est dire qu'on considère tous les efforts mis en place dans les années '60 comme vains, qu'ils n'étaient pas nécessaires, que le rapport Parent n'était pas juste. C'est dire que la sortie les religieux des écoles et la création des polyvalentes et des cégeps étaient plus juste que le gel des frais universitaires ? À moins qu'on les mette tous dans le même bateau, celui de l'inutilité ?

Enfin, je tenais à féliciter les gens qui ont composé ce document pour leurs habiletés mathématiques. On peut donc constater que 325$ par année sur 5 cinq ans (1625$ au total) sont des "hausses moins importantes que celles proposées par la CRÉPUQ" qui sont de 500$ par année sur 3 ans (1500$ en tout). Encore une fois, bravo pour votre argumentaire infaillible.



vendredi 23 septembre 2011

L'éducation comme force économique

Je viens d'aller voir, par curiosité, le site du PLQ. Dans la section de leurs "Grands projets", il y a une partie sur l'éducation. Après une lecture attentive, je constate que j'avais raison sur un point : ce qui a de la valeur ne se compte qu'en argent (voir mon article dans le Rhapsodie volume 3 numéro 1), du moins pour certaines personnes.
Je trouve ça complètement hallucinant de voir comme titre de la section :"l'éducation, une force économique". Je crois qu'il y a peu de choses moins économiques que l'éducation. Les élèves/étudiantEs ne sont pas des clientEs de leurs établissements scolaires. Ce sont bel et bien de futurEs citoyenNEs qui sont forméEs en apprenant dans un premier temps à comprendre le monde qui nous entoure, à savoir communiquer et s'exprimer et, enfin, à développer un esprit critique. C'est certains que ces jeunes vont sortir des bancs d'école et se trouver un travail par la suite, se qui contribuera à faire rouler l'économie. Mais à mon avis, un titre comme "L'éducation, une force sociale" aurait eu beaucoup plus sa place étant donné ce que représente l'éducation dans notre société.
On retrouve aussi dans l'article, une phrase qui dit que la hausse des frais de scolarité à l'université améliorera la "valeur" du diplôme. Personnellement, je me demande s'il s'agit d'une bonification de la valeur humaine, citoyenne et idéologique du diplôme ou si le parti libéral veut simplement nous dire que, puisqu'il coûtera plus cher, sa valeur monétaire en sera augmentée...

De plus, cette section du site est merveilleusement contradictoire. Il y a tout un paragraphe qui explique en quoi l'éducation au Québec est supérieure à celle de tous nos voisins. Que c'est nous qui avons un taux de scolarité post-secondaire le plus élevé du pays, etc. Et ensuite, on vient nous dire qu'on a vraiment beaucoup de problèmes parce que les universités sont soi-disant "sous-financées" (voir un autre article pour plus de détails). Aux gens du PLQ : branchez-vous, on est les meilleurs ou on est des sous-merdes ?

Enfin, et le plus triste à lire, c'est la partie où il parle de la Révolution tranquille, de l'héritage de Jean Lesage, des réformes plus qu'égalitaire que le Québec a mis en place dans les années '60. Dans ce paragraphe, on ne cesse de dire que c'est le merveilleux PLQ qui a engendré tous ces changements sociaux. D'un côté, c'est vrai. De l'autre, le PLQ actuel n'a rien à voir avec le PLQ des années '60. Ce sont même des idéologies complètement différentes qui sont mises de l'avant. Si on observe tout ce qui s'est passé depuis que les libéraux de Jean Charest sont au pouvoir, on ne peut que constater qu'ils n'ont fait que brisé l'héritage de la Révolution tranquille petit à petit. Ce qui faisait du Québec une nation distincte, il est en train de l'anéantir. Et il se vante d'être "rattacher" au même parti politique qu'alors.... Il y en a qui doivent se retourner dans leur tombe.

bref, je vous suggère fortement de lire cette section.
http://www.plq.org/fre/grands-projets/l-education-une-force-economique-16.html


ps, c'est moi ou l'image d'enfants qui étudient est particulièrement aberrante à côté des mots "force économique" ???